Donner son sang

Comment donner son sang ?

Quelles sont les conditions pour donner son sang ?

Pour donner son sang, il faut  avoir entre 18 et 70 ans, être en forme et ne pas avoir l'une des contre-indications ci-dessous.


Comment ça se passe ?

On prélève entre 400 et 500 ml de sang, en fonction du volume sanguin du donneur. Une femme peut donner son sang 4 fois par an, un homme 6 fois, en respectant un délai d’au moins 8 semaines entre chaque don. Les donneurs de groupe O, dits « donneurs universels », sont particulièrement recherchés car leur sang peut être transfusé à un très grand nombre de patients.

 

Toutes les précautions sont prises pour garantir la sécurité du donneur. Le volume prélevé est ajusté en fonction du volume sanguin circulant, et une personne en bonne santé récupère rapidement le volume sanguin ou plasmatique prélevé. Cependant, certaines personnes peuvent ressentir une sensation de malaise pendant ou après le don. Il s'agit le plus souvent d'une réaction de l'organisme appelée "malaise vagal". Il est important de boire avant le don, puis après le don afin d'aider l'organisme à récupérer rapidement. L'entretien avant le don vérifie votre état de santé car les personnes ayant des maladies cardiovasculaires ne doivent pas donner leur sang.

*Source EFS, 29/04/11*

Votre identité vous sera demandée plusieurs fois  (secrétariat, entretien médical,  prélèvement, étiquettage des poches) pour garantir le lien donneur-don. C'est la procédure standard de l'EFS.


Combien de temps prend un don de sang ?

Comptez entre 30 mn et 1h15, selon l'affluence sur le site. Il comprend le temps de l'inscription,   de l'entretien médical, du prélèvement (celui-ci dure une dizaine de minutes), et ... de la collation, comprenant boissons, sandwiches, biscuits, compotes, viennoiseries,... selon vos envies.  Gourmande et indispensable pour se remettre d'aplomb  !


Quand ne peut-on pas donner son sang ?

L’EFS doit assurer la sécurité des donneurs comme des receveurs. Il prend toutes les mesures pour que le don de sang soit effectué dans des conditions de qualité et de sécurité optimales. Il doit également s’assurer que le donneur est en parfaite santé pour faire son don. Environ 10% des personnes qui se présentent pour faire un don présentent une contre-indication mais, dans les trois-quarts des cas, cet ajournement n’est que temporaire.

Pour donner son sang, il faut  avoir entre 18 et 70 ans.


Etat de santé du donneur : Pour pouvoir donner, le candidat doit peser au minimum 50 kg. Le don est proscrit en cas de grande fatigue, d'anémie, de diabète insulinodépendant ou de traitement pour des crises d'épilepsie. Les femmes enceintes ne doivent pas non plus donner et ce, jusqu'à six mois après l'accouchement. Pour les personnes sous protection légale (tutelle ou curatelle), le don est proscrit de façon réglementaire.

 

- Infections en cours : En cas de maladie virale (ex.: grippe, gastro-entérite…), il faut attendre deux semaines après la fin des symptômes pour pouvoir donner son sang. En cas de prise de médicaments (antibiotiques, corticoïdes en comprimés…), il faut respecter un délai de 14 jours après la fin du traitement. S'il s'agit de maladies transmissibles par le sang (syphilis, hépatites virales B et C, VIH), le don est proscrit.

- Exposition à des risques d’infection :

Après certains actes de la vie quotidienne, il faut respecter un délai déterminé avant de pouvoir donner son sang :

1 jour pour le traitement d’une carie ;

7 jours pour un détartrage ;

4 mois pour un piercing ou un tatouage ;

de 7 jours à 4 mois pour une intervention chirurgicale ;

4 mois après le retour d’un voyage dans un pays impaludé (entre-temps, le don de plasma est cependant possible).

- Des contre-indications d’ordre sexuel :

Certaines maladies sexuellement transmissibles (MST), notamment le VIH, se transmettent également par le sang. Si l’EFS pratique un dépistage systématique (VIH, hépatite B, hépatite C…) sur tous les dons de sang, il existe cependant une période de plusieurs jours suivant l’infection où les anticorps dirigés contre le virus ne sont pas détectables. Pendant cette période, appelée « silencieuse » ou encore « fenêtre sérologique », la personne infectée est porteuse du virus et peut donc le transmettre alors même que les tests de dépistage sont négatifs. Ainsi, afin d’éviter tout risque de transmission chez les receveurs, l’EFS prend des mesures d’ajournement au don de sang, temporaire ou permanent, dans certaines situations d’exposition au risque.

Lorsque vous changez de partenaire, vous devez attendre un délai de 4 mois pour donner votre sang, même si vous avez utilisé un préservatif. D’une manière générale, lorsque vous avez un nouveau partenaire sexuel, il faut attendre un délai de 4 mois après le dernier rapport non protégé pour pouvoir donner votre sang.

Pour un homme qui a ou a eu des relations sexuelles avec un autre homme, le don de sang est actuellement interdit. A compter du 1er juin 2016, le don de sang devient possible, selon les critères suivants :

• le don de plasma sécurisé par quarantaine est possible, sans délai, si le donneur a connu un seul partenaire sexuel dans les 4 mois précédents le don et sans que celui-ci ait de comportement à risque connu,

• il faut attendre 12 mois après le dernier rapport sexuel entre hommes pour effectuer un don de sang « total », un don de plasma employant une autre technique ou un don de plaquettes.

La contre-indication définitive est donc abrogée, à partir du 1er juin 2016, en cas d’antécédent de relation sexuelle entre hommes, quelle que soit son ancienneté.

 


*Source EFS, 12/02/16

                                       


Quelles sont les maladies soignées par le don de sang ?



Chaque année, un million de malades en France bénéficient du sang des donneurs (500 000 malades transfusés et 500 000 patients utilisant les médicaments dérivés du sang). Ces besoins sont en constante augmentation (allongement de la durée de vie,  nouveaux traitements dérivés du sang, ...)

Le sang recueilli lors des dons n’est jamais utilisé immédiatement dans le cadre de transfusions. Les phases de préparation et de qualification sont nécessaires pour analyser le sang et séparer les différents constituants, les conditionner et les distribuer dans les établissements de santé. Ceux-ci les utiliseront pour traiter certaines maladies et pathologies. Prescrite en cas de manque de globules rouges, de plaquettes, de facteurs de coagulation, de globules blancs, la transfusion sanguine est indispensable, voire vitale, dans le traitement de nombreuses pathologies.

 

Les produits sanguins sont prescrits dans deux grandes indications thérapeutiques :

 

Les maladies du sang et les cancers :

- Le cancer (dont les leucémies et les lymphomes) : le traitement des cancers par chimiothérapie entraîne la destruction des cellules de la moelle osseuse. Pour pallier ces effets toxiques, on a recours à d’importantes transfusions de plaquettes et de globules rouges.

- La thalassémie : cette maladie héréditaire se traduit, dans sa forme grave, par une anémie nécessitant des transfusions tout au long de la vie.

- La drépanocytose : maladie génétique, la drépanocytose touche un nouveau-né sur 6 000. Elle se caractérise par la présence de globules rouges en forme de faucille qui sont fragiles, se détruisent rapidement et, en encombrant les vaisseaux, entraînent des crises vasculo-occlusives. Le sang de ces malades doit être renouvelé à intervalles réguliers.


Les hémorragies :

- L’obstétrique : au cours d’un accouchement, une hémorragie peut survenir, entraînant un besoin extrêmement urgent et important de produits sanguins. Ceux-ci doivent être disponibles en moins d’une demi-heure, ce qui est déterminant dans l’implantation des dépôts de sang et des maternités.

- Les interventions chirurgicales : lors d’une opération chirurgicale ou après un accident (traumatologie), une hémorragie peut survenir. Il faut alors procéder à une transfusion de globules rouges. Il peut s’agir d’une intervention prévue ou d’une urgence. Dans ce cas, lorsque le malade a perdu une grande quantité de sang, il est parfois nécessaire de transfuser du plasma et des plaquettes pour faciliter la coagulation et arrêter le saignement.


Source : EFS.